POUR ALLER PLUS LOIN…
Vous trouverez dans ces pages des ressources supplémentaire -documents, photos et vidéos- qui vous permettront d’approfondir le contenu présenté sur les panneaux du sentier.
<< I. Rencontre avec Édouard Lartet
III. Un fossile révolutionnaire >>
II. Destin d’un paléontologue
Les principales découvertes d’Édouard Lartet
et de son fils Louis Lartet
CLIQUEZ sur les points de la carte
LE MOUSTIER
St Léon sur Vézère (DORDOGNE)
- 50 000 à - 42 000 BP (Before Present)
Industrie lithique nommée le Moustérien
LAUGERIE HAUTE
Eyzies de Tayac (DORDOGNE)
- 24 000 à - 15 000 BP (Before Present)
L'abri a livré des traces d'occupations du Gravettien, du Solutréen et du Magdalénien.
Outils en os et en silex, notamment les « feuilles de laurier » : outils à 2 faces et à bords très coupants, finement façonnés dans le volume d'un éclat ou d'un bloc de silex à l'aide d'un percuteur tendre (ramure de cervidé ou bois végétal)
LAUGERIE BASSE
Eyzies de Tayac (DORDOGNE)
- 15 000 à - 10 000 BP (Before Present)
Découverte de nombreux objets Magdaléniens gravés et sculptés, témoignage d’une activité culturelle et artistique
L'ABRI DE CRO-MAGNON
Eyzies de Tayac (DORDOGNE)
Découverte de l’homme de Cro-Magnon en 1868 par Louis LARTET, fils d'Édouard LARTET
L'ABRI DE LA MADELEINE
Tursac (DORDOGNE)
- 15 000 à - 10 000 BP (Before Present)
1864 : Édouard Lartet découvre une des pièces majeures de l’art mobilier, une gravure de Mammouth sur un fragment de défense du même animal, preuve définitive que l’homme était bel et bien contemporain de certaines espèces disparues.
AURIGNAC
(HAUTE-GARONNE)
- 38 000 à - 29 000 BP (Before Present)
1860 : Culture Aurignacienne
Découverte de silex taillés, bois de rennes travaillés par l’homme, restes d’animaux disparus qui prouvent l’ancienneté de l’homme
ST GAUDENS
(HAUTE-GARONNE)
Miocène supérieur // - 12 millions à - 10 millions d'années
1856 : Dryopithèque, singe du Miocène dont le genre est considéré comme proche de la lignée Humaine
» Le Gers : l’Eldorado de la paléontologie »
Francis Duranthon Directeur du Muséum d’Histoires Naturelles de Toulouse
Au pied des Pyrénées, avec ses collines témoins de l’érosion, le département est au cœur d’un des plus grands bassins paléontologiques d’Europe.
Les Turquoises de Simorre
Dans son mémoire, lu à l’assemblée publique de l’Académie Royale le 13 novembre 1715, le physicien et naturaliste français René-Antoine de Réaumur r livre ses observations sur les mines (minerais) de Turquoises proche de la ville de Simorre qui seraient connues depuis près d’un siècle.
Il indique que ces minerais ont des formes de dents et que les parties qui n’étaient pas recouverte d’émail, mises au feu deviennent de couleur turquoise. Réaumur ignore à quels genres d’animaux appartiennent ces dents, supposant qu’il s’agit d’ » animaux de mer car on n’en connaît point de terrestres qui en ont de pareilles « . Il est également découvert des morceaux longs et ronds que G. de la Brosse (1628) a nommé » licorne minérale « . L’exposé se poursuit par la description du four et de la technique de chauffe pour obtenir ces « turquoises ».
Quelques années plus tard, en 1746, le moine bénédictin de Simorre, Dom Brugèles indique dans ses chroniques que l’on » trouve des mines d’une espèce de pierre dont on fait par l’opération du feu des turquoises… «
Ces « turquoises » servaient entre autres pour l’ornement des reliquaires, des livres religieux et joyaux de tous genres. Cependant la couleur bleu turquoise s’altérant au contact de l’air, accentuant la fragilité de la pierre, les joailliers ne voulurent plus les utiliser. Et pour cause, ces minerais étaient bien des dents fossilisées d’animaux, plus exactement de Mastodontes, les « licornes minérales » n’étant autre que leurs défenses.
Les scientifiques commencent à s’intéresser aux découvertes de Simorre, le célèbre anatomiste Georges Cuvier définit et établit en 1806 à partir de matériaux provenant des terrains simorrains le Mastodon Angustidens (Mastodonte à dents étroites).
Édouard Lartet, prospecte et fouille quelques sites sur Simorre aidé par son collaborateur Pierre St Martin. Il décrit le brachypothérium brachypus sorte de gros rhinocéros bas sur pattes.
De 1883 à 1887, un Toulousain G. Marty effectua des fouilles dans la région de Simorre. Il publia la relation de ses fouilles en 1904. Il dit avoir trouvé 7 squelettes et 200 molaires de mastodontes et une quantité de dents de rhinocéros…Certains spécimens furent donnés au Muséum.
Au lendemain de la 2nde guerre mondiale une liste de la faune miocène de Simorre fut dressée. En 1966, Ch. de Muizon, découvrit le gisement d’En Péjouan sur les indications du propriétaire de la ferme. Des fouilles plus vastes furent déclenchées sous la direction de Ch. De Muizon, Léonard Ginsburg et Pascal Tassy de 1974 à 1976.
En 1975, un 2nd site est découvert sur la Commune de Simorre au lieu dit Malartic.
La présence de rongeurs, carnivores et de mastodontes des savanes sur le site d’En Péjouan laisse supposer qu’il s’agissait plutôt d’un paysage de savane, alors que la découverte de crocodile, tortues d’eau, rongeurs, carnivores et de Brachypothérium Brachypus, sorte de rhinocéros des marécages sur le site de Malartic fait plutôt pensé à une forêt humide.
MONTRÉAL DU GERS
Découvert par hasard en 1988 lors de travaux dans la carrière de calcaire située à proximité, le gisement de Montréal s’est avéré être le gisement paléontologique le plus important découvert en France depuis un siècle et aussi un des sites majeurs d’Europe. Ce site a livré une importante collection de fossiles datant de près de 17 millions d’années (Miocène). Les recherches ont révélé plus de 20.000 ossements identifiés, appartenant à 90 espèces, dont 4 inconnues jusque-là.
Les recherches ont révélé que le gisement de Montréal-du-Gers correspond à un ancien marécage où de nombreux animaux ont été piégés, d’où la richesse des découvertes.
En effet la faune piégée dans le sol est d’une extraordinaire diversité qui révèle des informations importantes sur le climat et le paysage de l’époque. La présence d’un fossile d’écureuil volant montre qu’il y avait de grands arbres dans la région. Des amphibiens, tortues d’1,5 m de diamètre, crocodiles de 2 à 3 m de long et hippopotames, attestent de la présence d’un lac et d’une rivière, dont l’interaction aurait formé le marécage.
Les ossements d’éléphants prouvent le contact entre les blocs Eurasie et Afrique, puisque ces pachydermes viennent de ce continent… Quant aux restes de végétaux (pollens…), ils permettent de reconstituer le climat : des températures moyennes annuelles de 20° Celsius (contre 14° aujourd’hui) et des précipitations annuelles proches de 1.500 mm contre 800 de nos jours.
Parmi les animaux les plus curieux figurent une sorte de gros chien, l’Hemicyon stehlini, ou un énorme prédateur ressemblant à un lion, le Megamphicyon giganteus.
Mais les scientifiques ont surtout identifié 4 espèces et genres inconnus : 2 cochons, 1 rhinocéros, et surtout 1 cerf-girafe (Ampelomeryx ginsburgi), au corps de girafe et à la tête de cerf portant des bois.
Le Paléosite de Sansan est la propriété du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris.
Ouvert à la visite en 2018 par la Communauté de Communes Val de Gers, le sentier paléontologique
a été conçu avec le soutien de scientifiques du MNHN de Paris et de Toulouse.
Les fouilles sur le site sont actuellement arrêtées.
Ce projet a bénéficié du financement de l’Europe, de l’État et du Conseil Départemental du Gers. |