POUR ALLER PLUS LOIN…

Vous trouverez dans ces pages des ressources supplémentaire -documents, photos et vidéos- qui vous permettront d’approfondir le contenu présenté sur les panneaux du sentier.

<<  V. Sansan au cœur des paléo-paysages

VII.1. Le travail des paléontologues >>

VI. La flore, composante majeure du paysage

LA PALÉOBOTANIQUE

Etymologie : du grec paleon (ancien) et botanikos (relatif aux herbes)

La paléobotanique est une branche de la paléontologie. Elle permet de retracer, grâce à l’étude des fossiles de végétaux, les grandes étapes de l’histoire évolutive des végétaux. La paléobotanique permet aussi de reconstituer des environnements anciens, et les paléopaysages. Elle est fondée sur l’analyse des structures végétales qui peuvent subir la fossilisation : feuilles, bois, écorces, pollens, fruits…

 

 

QUELQUES PALÉOBOTANISTES CÉLÈBRES

Adolphe Brongniart (1801-1876) — Véritable pionnier de la paléobotanique, ce médecin de formation, étudie les relations entre des espèces de plantes disparues et actuelles. En effet, il applique à la classification des plantes fossiles la méthode qu’avait utilisée Cuvier pour le règne animal. Il utilise l’anatomie et l’histologie comparées pour déceler les affinités qui existent entre les végétaux actuels et les végétaux disparus. Dès 1822, il publie un mémoire, Sur la classification et la distribution des végétaux fossiles en général et sur ceux du sédiment supérieur en particulier, puis, en 1828, le fameux Prodrome d’une histoire des végétaux fossiles. En 1833, il obtient la chaire de botanique au Muséum national d’Histoire naturelle jusqu’à sa mort.  Il offre au Muséum national d’Histoire naturelle une collection de plantes fossiles très riche.

Gaston de Saporta (1823-1895) — Passionné par la botanique, Gaston de Saporta se spécialise dans l’étude des plantes fossiles. En 1860, il fait paraître dans le Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles son premier travail résumant les résultats de ses études sur les plantes fossiles de Provence. À partir de 1862, il détaille près de 238 espèces dans ses notes dans le Bulletin de la Société géologique de France, puis dans celui de la Société botanique de France et les Annales des Sciences naturelles, qui retracent ses Études sur la végétation du Sud-Est de la France à l’époque tertiaire En 1864, il s’attaque à la flore quaternaire, puis en 1869 à celle du tertiaire.

À l’instar de la paléontologie animale, la paléobotanique à d’abord été soumis aux théories créationnistes (créations et destructions se sont succédé indépendamment les unes des autres) dont l’ardent défenseur fut le Professeur Georges Cuvier.

Les découvertes paléontologiques de la seconde moitié du siècle mettent en avant les ressemblances entre certains fossiles d’ères différentes, voire avec des plantes de notre période contemporaine.

C’est dans ce contexte que Saporta rend évidente cette continuité et fait aussi apparaître la transformation lente des espèces floristiques. De plus, lors de ses recherches autour d’Aix, il découvre une flore tropicale dans une région aujourd’hui tempérée. Incontestablement, il y a une variation du climat, ce qui vient définitivement ruiner l’hypothèse des révolutions du globe. Pas de cataclysme pour effacer les espèces disparues de la surface de la Terre, pas de création pour renouveler un monde vivant. Il ira même plus loin, en affirmant l’existence d’un « berceau primitif » dans le Nord. Les différentes expéditions ont rapporté des fossiles témoignant d’une végétation à l’ère tertiaire au Spitzberg, au Groenland et en Islande. Les migrations des plantes seraient liées aux changements climatiques.

François Cyrille Grand’Eury (1839 – 1917) — Il est considéré comme un des premiers à avoir proposé l’application de la stratigraphie à l’étude botanique systématique de la flore fossile du Carbonifère.

Bernard Renault (1836-1904) — Il mena d’importantes recherches sur des observations tirées de matériaux silicifiés et sur la structure des plantes houillères.

 

Adolphe Brongniart

Gaston de Saporta

Le Paléosite de Sansan est la propriété du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris.
Ouvert à la visite en 2018 par la Communauté de Communes Val de Gers, le sentier paléontologique
a été conçu avec le soutien de scientifiques du MNHN de Paris et de Toulouse.
Les fouilles sur le site sont actuellement arrêtées.

Ce projet a bénéficié du financement de l’Europe, de l’État et du Conseil Départemental du Gers.

         

Pour tout renseignement :
Office de Tourisme Val de Gers
au 05.62.66.12.22